Coups de coeur

Daunis a 19 ans, elle vit entre deux mondes distincts. Sa mère est blanche, son père était amérindien, elle vit entre deux communautés. L'été précédent la rentrée universitaire, sa meilleure amie, Lily est tuée par son petit ami, toxicomane. On comprend vite que la drogue et les violences contre les femmes sont de véritables fléaux dans la communauté autochtone. Pour lui venir en aide, Daunis va devenir indic' auprès du FBI, et essayer de tout faire pour trouver les coupables du trafic de drogue. Quelle plongée au sein de la communauté ojibwé !!! Daunis est une héroïne forte que l’on n’oublie pas de sitôt. Elle va tomber mais toujours se relever, c’est une combattante au sein d’une famille où les femmes jouent un rôle primordial mais qui sont également souvent des victimes.

Un roman fort, intense mais lumineux dont on ne sort pas si indemne. La boîte de mouchoirs est à prévoir !!!  S.T.

Avery Grambs, une lycéenne ordinaire rêve d’obtenir une bourse d’études pour rentrer à l’université. Sa vie est bouleversée le jour où elle hérite de la fortune d’un célèbre milliardaire Tobias Hawthorne. Pourtant, Avery ne le connaissait pas du tout. Pour toucher sa part d’héritage, elle devra vivre pendant un an dans la mystérieuse demeure des Hawthorne en compagnie des quatre petits-fils du défunt. La cohabitation risque d’être difficile avec une famille bien déterminée à récupérer sa fortune. Avery se retrouve alors prise au piège dans un inquiétant jeu de dupes. Mystère, énigme, trahison et suspense sont au rendez-vous dans ce roman. Une histoire addictive et efficace. Vivement le tome 2 ! E.H.

Nox est commis d’épicier dans une cité dominée par différentes familles ducales. Il est aussi au service de la maison ducale de la Caouane, dont l’effigie est la tortue de mer, chaque maisonnée ayant son animal-symbole. C’est en raison de sa connaissance des rues et ruelles de la cité que le duc de la Caouane fait appel à Nox pour l’aider dans son projet de creuser un canal. Mais les travaux envisagés ne vont pas seulement modifier la cité, ils impactent également les différents équilibres commerciaux et les jeux de pouvoirs en place. Nox va, malgré lui, se retrouver au milieu de ces enjeux… Après les premières pages qui nous entraînent doucement au cœur de cette ville nommée Gemina, nous suivons Nox, envoûtés par la musique de la cité, saisis par les intrigues des cours ducales et fascinés par l’étrange mystère dévoilé par Nox. Servi par une belle plume et un pouvoir d’évocation qui nous immerge littéralement dans cette ville - on pourrait presque percevoir les odeurs des différents quartiers ou les goûts des produits testés et transportés par Nox - ce roman ne se lâche plus, une fois ferré par l’intrigue. Comparé parfois avec la saga Le Trône de Fer de GRR Martin, Le sang de la cité est, à n’en pas douter, le point de départ d’une double trilogie marquante ! À noter que Claire Duvivier signe Capitale du Nord, une trilogie dont l'intrigue se situe dans le même univers. Magali H

Jouissif ! Qui n’a jamais rêvé de se venger des affronts, des vexations qu’on nous a infligés ? Sébastien Desmichelles consigne toutes ses rancunes dans un joli carnet de moleskine rouge. Et il s’est promis de se venger à partir de ses cinquante ans. On éprouve une délectation malsaine à le voir triompher de ses bourreaux ou harceleurs passés et à se rendre justice. On est à fond avec lui jusqu’à la rancune ultime, la plus grave, soigneusement échafaudée et pour laquelle il sacrifiera tout. Un polar très bien construit, machiavélique ! S.J.

Deuxième roman du talentueux Olivier Dorchamps, Fuir l’Eden nous raconte la vie d’Adam, 17 ans, vivant avec sa sœur et un père violent en banlieue londonienne dans une tour appelée l'Eden.

Un jour, il sauve une jeune fille du suicide mais elle s'enfuit. Adam souhaite la revoir et va tout faire pour la retrouver, aidé par ses amis. Un roman poignant et juste sur l’adolescence, la famille et les premiers émois amoureux servi par des personnages extrêmement attachants. A.C.

La vie sur Terre a été décimée par une suite de catastrophes causées par l’Homme. Depuis plusieurs années, Leslie, sa sœur et ses parents sont réfugiés dans le sous-sol aménagé de leur maison en attendant que l’air redevienne respirable et que la vie puisse reprendre. Ils font partie des Élus qui repeupleront la planète. Le père protecteur et courageux a tout prévu. Il remonte quotidiennement à la surface, à l’abri de la serre, afin de cultiver de quoi faire subsister sa famille. Au risque de sa vie car l’air est empoisonné et des animaux dégénérés rôdent. Mais les choses s'enrayent : la mère perd son bébé puis enchaîne les fausses couches, les filles grandissent et le quotidien devient intenable. 

Un récit post-apo ??? On doute, on redoute, on dévore pour vite savoir ! S.J.

Cette bande dessinée est une adaptation du roman de Claudie Hunzinger paru en 2019.

Pamina a décidé avec son compagnon Nils de vivre à l'écart dans la forêt vosgienne. Suite à sa rencontre avec Léo, photographe animalier elle va s’intéresser à une harde de cerfs qui partagent le même territoire. Au fil des saisons, elle va suivre avec passion ces grands cerfs et mieux les connaître. Elle va faire connaissance aussi avec les chasseurs et prendre conscience des dures lois de la régulation.

Dans une ambiance bleutée magnifique servie par un dessin onirique, laissez-vous entraîner sur la piste des grands cerfs... A.C.

Un ouvrage émouvant, plein de tendresse, sur le destin d'une femme par deux fois arrachée aux siens. En 1836 au Texas, Cynthia Ann une jeune fille blanche, a 9 ans quand ses parents sont tués par un raid comanche. Elle est capturée et va passer vingt-quatre années dans une tribu qui deviendra sa nouvelle famille. Elle va prendre le nom de Naduah, se marier à un indien et avoir trois enfants. Mais en 1860, elle est de nouveau capturée et ramenée contre son gré. Personne, en dehors de la jeune Anabel dans le récit, ne va se soucier de ce qu’elle pensait les deux fois où elle a été capturée. Elle est traitée comme une prisonnière et non comme une rescapée, mais tout le monde se félicite d’avoir sauvé une femme des griffes des sauvages. Magnifique évocation graphique de la vie de cette indienne blanche privée de ceux qu’elle aime. Un destin tragique mis en images avec brio. C.A.